A redécouvrir

La prise de Phnom Penh par les Khmers rouges

 Acte I du génocide : les loups

chute de phnom penh

Cet un événement d'importance dont de nombreuses photos ont conservé la trace. Le 17 avril 1975, les Khmers Rouges prennent Phnom Penh la capitale du Cambodge et prennent le contrôle du pays. Pourtant, les images de leur entrée ont moins marqué de monde que celle prise 15 jours plus tard au moment de la prise de Saïgon par les Nord-Vietnamiens. 

Or, l'entrée des Khmers Rouges dans la capitale est le point de départ du génocide, organisé par les Khmers Rouges contre une partie de leur population. Dès l'après midi du 17 avril, ils ordonnent pendant trois l'évacuation forcée de le population. Deux millions sont jetés sur les routes, les Khmers Rouges en profitent pour organiser les premiers massacres policiers, fonctionnaires, politiques et militaires. Par la suite, un quart des cambodgien fut tué : intellectuels, opposants, minorités ethniques et religieuses. Un déferlement de violence qui fut interrompue en partie par l'intervention militaire vietnamienne de 1979 (voir ici notre article) mais qui ne fit pas fin à la guérilla des Khmers rouges qui bénéficièrent du contexte de la guerre froide pour perpétuer leur violence. La mise en place d'un tribunal spécial international ne permit de juger qu'une partie des responsables puisque nombre de cadres Khmers Rouges furent "recyclés" dans le cadre de la loi d'amnistie et de réconciliation.  

Dans cette première partie, nous avons choisi les clichés présentant les vainqueurs. Si les dirigeants Khmers sont issus de la petite bourgeoisie, ont été formés en France, au Vietnam et bénéficient pour certains d'un bon niveau d'étude -Pol Pot par exemple est fils de notables paysans, boursier, étudiants à Paris et professeur de Littérature et d'histoire -, les troupes Khmers Rouges sont formés de petits paysans, pauvres, peu éduqués marqués par la guerre qui ensanglante le pays depuis son indépendance. Une masse qui a reçu une formation (bourrage de crânes) idéologique poussée. Pour le parti, la population se divise en trois catégories : l'élite composée des militants historiques et des fonctionnaires du régime, le peuple ancien formé des paysans sous domination Khmère et le peuple nouveau, la population urbaine suspecte qu'il faut rééduquer. C'est sur cette dernière et sur les minorités que s'abat la répression. Chaque intellectuel (les porteurs de lunettes) est accusé d'être un agent de la cinquième colonne et donc éliminé. Pendant presque quatre ans, ces petites mains vont appliquer le programme génocidaire du parti : quand on arrache les herbes, il faut en extirper toutes les racines. Cela n'empêche le parti d'être lui même purgé au gré des luttes de pouvoir internes. 

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d'une population divisée en trois catégories : l'élite composée des militants historiques et des fonctionnaires du régime, le peuple ancien formé des paysans sous domination Khmère et le peuple nouveau, la population urbaine suspecte qu'il faut rééduquer


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