Et si le Japon avait été divisé en plusieurs zones d'accupation en 1945

Projet de partition en 4

Une nouvelle "découverte" dans l'histoire du second conflit mondial a levé le voile sur un curieux projet lancé par le général Mac Arthur. Un plan de partition Après Guerre du Japon en 4 secteurs sur le modèle allemand - une zone pour les Etats-Unis, une pour la Russie, une pour la Grande Bretagne et une pour la Chine. Initiative étonnante - ou en 2 secteurs Etats-Unis et URSS (Sakhaline, Kouriles et Hokkaido). 

Pourquoi une telle idée ? à l'été 1945 la guerre fait rage dans le Pacifique et malgré les défaites et la pression des alliés le Japon se défend avec l'énergie du désespoir et du fanatisme. La conquête d'Okinawa et d'Iwo Jima a donné aux Américains la mesure du coût de la conquête de l'archipel japonais. Alors que se prépare minutieusement l'opération Downfall, le débarquement au Sud puis au Centre du Japon, les Etats Unis comptent sur l'aide soviétique promise à Yalta. Une fois l'Allemagne à terre, l'URSS entrera en guerre contre le Japon avec pour Staline un triple objectif

• reconquérir les îles perdues en 1905
• s'installer en Chine du Nord et en Corée
• tendre la main à Mao

L'invasion soviétique se déclenche le 9 août et en 3 semaines atteint tous ses objectifs. Si vite que les Américains doivent déployer en urgence des troupes près de Séoul pour freiner l'avance des rouges. Dans le Pacifique les débarquements aux Kouriles sont un réussite. Pourtant Staline ne va pas plus loin et annule le débarquement sur Hokkaido. Certains avancent la prudence du leader peu enclin à sacrifier des troupes pour une conquête dont il n'a pas besoin. Surtout il y a l'attitude des Etats-Unis. Comme pour l'affaire coréenne, les Etats Unis vont définir aux Russes une ligne jaune à ne pas franchir. Le Japon fait partie intégrante de la zone d'influence américaine. Et pour bien montrer leur détermination, Truman n'hésite pas à demander aux RusseS l'autorisation d'installer une base aérienne de l'US airforce dans les Kouriles. Refus des Russes qui lui écrivent : "Les revendications de ce genre sont généralement présentées soit à un État vaincu… soit à l’État qui n’est pas capable de défendre son territoire " mais qui comprennent qu'Hokkaido leur sera refusé. Et ce d'autant plus que Truman n'est pas Roosevelt. Moins bien disposé à l'égard des Russes, il considère que son prédécesseur a trop fait de concessions et que l'on ne peut leur faire confiance. Les difficiles négociations de Postdam de l'été 1945 ont confirmé cetTE opinion. Une fois installés il est impossible de faire partir les soviétiques ni de les faire appliquer les accords politiques sur l'installation de gouvernements démocratiques. Et en août 1945, Truman a un atout. La bombe atomique qui lui permet d'opposer une refus ferme à Staline. Celui-ci d'ailleurs a déjà montré avec l'affaire de la Grèce qu'il n'entend point pousser trop loin ses avantages. Il a déjà tout obtenu et ne compte se disperser trop en Asie. Le coeur du conflit à venir se situe en Europe.

Ainsi Truman renonce au plan de partition et laisse le pays vaincu gouverné par les seules autorités américaines.