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Indiana jones et le tombeau de l'empereur

L'asie dans les jeux vidéos : épisode II
Indiana Jones et les jeux vidéos. Cela ressemble à un ticket gagnant a priori. Une saga culte, des aventures aux quatre coins du monde. De quoi satisfaire les gamers en quête de jeu d'aventure. Un souci cependant : la saga des tomb raider occupe la place depuis 1996 et a révolutionné le genre. Alors quand Lucas Arts se lance sur le marché en 1999, les attentes sont grandes. Le premier opus, la machine infernale est une petite déception : si le jeu est beau et long, sa jouabilité gâche l'expérience, surtout en comparaison avec les tomb raider.



Pourtant quatre ans plus tard Lucasarts récidive avec Le Tombeau de l'empereur. Nous sommes en 1935 et le docteur Jones doit retrouver pour un riche homme d'affaire chinois le cœur du dragon, relique permettant de contrôler l'esprit humain. L'artefact est enfoui dans le tombeau du premier empereur Qin et convoité par les nazis. Avant de pouvoir pénétrer dans le tombeau, le docteur Jones doit récupérer les trois fragments du miroir des songes qui une fois réunis permettent d'entrer dans la nécropole. Et nous voilà partis entre Hong Kong, Istanbul et Prague. Niveau ambiance, c'est beaucoup mieux que le précédent les combats sont excellents avec la possibilité d'utiliser beaucoup d'objets du décor. Pour la jouabilité une fois abandonné le clavier tout devient fluide (saut avec le fouet, poursuite) et jouissif. Pour l'ambiance, c'est une immersion dans l'univers d'Indy (musique, voix). Niveau scénario, c'est un mélange entre Tomb Raider (qui exploitait déjà 6 ans avant l'histoire du premier empereur) et un gros clin d'oeil au second film Indiana Jones.

Pour l'Asie le jeu exploite trois univers fantasmés. D'abord et comme dans tomb raider 3 l'histoire début par l'exploitation d'un temple au cœur de la jungle de Ceylan temple gigantesque au mur couvert de sculptures religieuse, végétation luxuriante, pièges diaboliques et bien sûr crocodiles géants. Ce que l'on retient les splendides galeries et les sauts avec le fouet.



Ensuite la virée à Hong Kong. Le passage le plus fun du jeu clairement inspiré du film Indiana Jones et le temples maudit. Tout commence dans un casino mélange d'élégance anglaise et de finesse chinoise (boiserie et dragon à foison) le tout mâtinée d'une bonne dose de triades chinoises armées de sabre. De bons combats en perspective face à des adversaires hauts en couleur : guerrier à la natte mandchous ou hommes de main aux chapeau de paille. En plein anachronisme mais bon... Mais le meilleur est à venir. Une course poursuite dans les rues de la métropole ; Indy en pousse pousse et une hordes d'hommes mains lancés à ses trousses, qui en voiture, qui en side cars. La ville avec ses enseignes est bien reconstituée avec son dédale de ruelles. Dommage qu'il n'y ait pas plus de civils mais on retrouve toute l'ambiance de cette ville foisonnante.



Dernière étape Xian, le mythique tombeau. Les programmateurs se sont faits  plaisir. On est loin de la Xi'an historique mais l'ensemble est magique : pics granitiques somptueux, statuts de bouddha géantes sculptées à même la pierre et tombeau caché au cœur d'un temple géant. L'ambiance est accentuée par tout un décor fantasmé :  guerrier divin ressuscité , passerelle, colonnes mystiques, fontaine-tigre, porte laquée. Et comme dans tomb raider II le jeu nous décrit un premier empereur haut en couleur, magicien hors pair et architecte grandiose. Le dernier niveau nous conduit en effet au cœur de son tombeau, ville gigantesque truffée de pièges. Le jeu nous offre d'ailleurs un moment de bravoure. Une course poursuite avec une foreuse pilotée par un savant nazi au milieu d'une tranchée bordée de soldats en terre cuite. C'est assurément le passage le plus dur du jeu avec des sauts acrobatique en pagaille. Un moment de pur fun avant d'aborder le royaume souterrain sous le tombeau : des îles-pont menant au palais central où repose la momie du premier empereur encore très en forme et un dragon.

Un bon cru ce Indiana Jones qui s'intercale en plus entre le premier et le second film. Un peu court malheureusement mais un joli moment de nostalgie.


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