Harbin, une ville peu connue en Occident mais au passé riche. La métropole de près de 10
millions d'habitants, capitale de la province mandchoue du Heilongjiang se dresse à presque égale distance de la frontière russe et nord coréenne. Carrefour, point de passage et de métissage, elle porte les traces des occupations successives (russes, japonaise) et de son brassage culturelle. Ville industrielle au climat âpre en hiver (jusqu'à - 20°C), la cité opère une mue architecturale, tentant de gommer l'image médiatique désastreuse portée par les multiples pollutions de l'air. Un des éléments de cette transformation c'est l'opéra, une construction moderne aux formes elliptiques rappelant une colline enneigée. Installé dans un des îles au centre du fleuve Songhua, l'établissement s'inscrit dans l' île culturel d'Harbin, un espace longtemps en friche et devenu la future figure de proue de la cité touristique. En le construisant les architectes ont joué sur l'intérêt visuel des paysages hivernaux, dotant l'opéran d'un toit d'aluminium reflétant à la fois l'eau, la glace et la neige. Parfaitement intégré par ses formes et son toit à son environnement, l'opéra déploie toute sa modernité dans l'intimité de son intérieur : structure arrondie, couloir en ruban, l'ensemble utilisant une teinte en bois évoquant l'intérieur d'un arbre offrant un abri aux spectateurs.
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