Nouvelle collision signée Federico Babina entre l'art de rue et l'architecture. Si les grands noms de l'architecture était devenus des graffeurs ou si les graffeurs rendaient hommage à ces grands bâtisseurs, qu'est-ce que cela donnerait ?
La série en 25 déclinaisons est un trésor intellectuel, une des plus audacieuses de cet illustrateur. Car chaque tableau se construit selon 3 approches. Il y a d'abord la graphie choisie pour le nom de l'architecture, une typographie capable de refléter le caractère de l'homme et de son oeuvre (une police de caractère tout en rondeur pour Aalto ou très manga pour Shigeru Ban). Ensuite le mur possède une texture, une couleur propre à rappeler un style particulier : pour Shigeru Ban le choix de teinte verte, marron évoquant la nature, le bois, le carton matériaux très prisé par l'architecte et le dessin de tube sur le mur rappelant l'usage de ces derniers dans les constructions célèbres de Ban. Un revêtement en mosaïque sur lesquelles jaillissent les pointes de la sagrada familia pour illustrer Gaudi. Un mur blanc, des formes épurées et elliptiques dans la fresque hommage à Zaha Hadid. Il y a enfin l'ombre de celui qui observe la fresque, reflet d'un passant, de l'artiste et image sublimée de l'architecte : exemple le passant hipster devant la fresque de Rem Koolhas, l'homme de la belle époque face à Gaudi ou l'artiste bohème face à Renzo Piano.
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