A redécouvrir

canal urbain

Essai de typologie


Entre le canal, la rivière canalisée, la rivière artificielle, il est difficile de faire une distinction. Si l'on dépasse la typologie dite "d'origine" (le canal ou la rivière), il existe de multiple manières de trier ces voies aquatiques structurant le paysage urbain. D'abord ces axes se différencient par leur histoire. Ainsi existent des canaux urbains anciens (Venise, Bruges, Paris) dont la force esthétique tient à leur imbrication forte dans le paysage et l'environnement cognitif. De la même façon il est possible de distinguer les canaux urbains structurant les modes de transports (Amsterdam) des canaux urbains à but purement esthétique (Indianapolis). La dimension offre aussi beaucoup d'éléments de distinction entre les canaux comme autour de Lille et les petites rivières comme à Séoul. Il est aussi possible de les distinguer en insistant sur le degré d'artificialité moderne de l'ensemble. D'un côté les grands canaux, grandes rivières anciennement canalisées qui portent encore les traces des aménagements médiévaux et modernes, les nouveaux canaux dont les berges, les quais sont entrecoupés de pelouses, jardins et autre espaces méditatifs au style épuré. L'artificialité post-moderne pouvant aller dans le cas du Cheonggyecheon Park de Séoul jusqu'à alimenter la rivière par de l'eau pompée et retraitée depuis le fleuve Han voisin. Il existe enfin deux éléments qui permettent de différencier ces canaux urbains. D'une part le nombre et le type de d'ouvrages de franchissement : rares, massifs dans la cadre des canaux historique, nombreux, diversifiés, originaux (un chemin de pierre à Séoul) dans le cadre des nouveaux canaux. D'autre part la proximité de la voiture : présente dans les paysages d'Amsterdam ou des villes du Nord, absente voire interdite dans les coulées vertes modernes (Indianapolis, Séoul..).




























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