L'Hexagone Balard

Projet faramineux, repoussé, discuté et finalement achevé, l'Hexagone Balard accueille depuis février 2015 le ministère de la défense. Centre névralgique il regroupera à terme les 9 300 civils et militaires dispersés dans 17 sites de la capitale. Véritable pentagone à la française, son coût pharaonique n'a pas fini de défrayer la chronique : 4,3 milliards pour l'Etat dont un loyer annuel de 150 millions d'euros versés pendant 27 ans, dans le cadre du partenariat public-privé, à un consortium d'entreprises privées mené  par Bouygues en échange de la construction et de la maintenance du site. Très contestable d'un point de vue comptable voire sécuritaire, ce contrat conduit en plus à de sacrés abus de facturation : 2 000 euros pour changer le sens d'ouverture d'une porte, 14 000 euros pour installer une imprimante, quelques milliers d'euros pour percer un oeilleton. Ne reste que pour se consoler qu'un bâtiment aux ligne futuristes enrichissant l'histoire architecturale de la capitale.