Près d'Arrhus au Danemark, le cabinet d'architectes Gjøde & Povlsgaard Arkitekter s'est lancé un défi. Rendre hommage à l'architecture balnéaire du siècle précédent et déployer une sculpture architecturale sur la mer. La réponse tient dans une formule : le pont infini.
Cette boucle de 60 mètres a été en effet positionnée à moitié sur la plage, à moitié dans la mer. Faite en bois, légèrement élevée (2 mètres au dessus de l'eau), elle répond à une envie de se fondre dans le paysage. C'est pourquoi sa courbure épouse celle du paysage et que ce pont a été construit sur un ancien site d'embouchure légèrement évasé où l'on devine le cours de la rivière à travers la forêt. Extension du domaine de la nature donc où le pont connecte le présent et le passé, l'homme et la nature.
Cette idée de connexion est au centre de la cette démarche. Les architectes ont en effet choisi de moderniser l'idée de la jetée, construction phare de l'architecture balnéaire. Le site abritait dans le passé un ancien quai de débarquement où arrivaient les vacanciers venus profiter de ce haut lieu de détente et de loisir. Le pavillon Varna situé en arrière de la plage trahit encore la vigueur de ce tourisme balnéaire avec des salles de danse, son théâtre, le tout niché dans une magnifique forêt. Les architectes en reprennent l'ambition d'avancée vers l'infini de l'océan mais en ajoutant la notion de point de vue sur la plage. Ce boucle offre deux points de vue : sur la mer évidemment mais aussi vers la forêt et la plage. En épousant la courbe du site, le pont permet aux visiteurs de découvrir tout en marchant la richesse du paysage qui se déploie devant eux.
Il reste enfin une dernière dimension à ce projet. Vue du ciel, cette passerelle possède un charme unique et enrichit le paysage. Cette dimension verticale devient un nouvel axe du travail des architectes. Cette passerelle montre comment un projet modeste réinvente le dialogue entre la société et un paysage.
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