C'est une des photographies les plus célèbres de la guerre du Vietnam dont nous avons déjà parlé ici. L'exécution d'un soldat Viet Cong par un officier sud vietnamien. La polémique depuis n'a pas cessé due essentiellement à la perception de l'acte sans analyse du contexte. Un nouvel élément issu des archives du New York Time vient enrichir le débat.
 |
| Ajouter une légende |
Sans nier la violence du cliché, il est pourtant nécessaire de rappeler les événements précédant l'exécution. Le jeune homme est soupçonné de faire des faire partie des commandos d'exécution qui ont sillonné la ville de Saïgon pour exécuter des policiers, des fonctionnaires du régime ainsi que leurs familles. La victime Nguyen Van Lem vient d'être capturé par les forces sud vietnamiennes à côté d'une fosse commune où ont été jetés les corps de policiers sud vietnamiens et de leurs familles, des proches du chef de la police de Saigon, Nguyễn Ngọc Loan qui va presser la détente. A l'époque le film puis le cliché vont être repris dans tous les médias. Le New York Times le publie le 2 février 1968 en une en le juxtaposant avec la photographie d'un soldat portant le corps d'un enfant d'un officier sud-vietnamien exécuté par les vietcongs. Une précaution qui honore le New York Times. Pourtant la mémoire n'a retenu que le premier cliché qui apportait de l'eau au moulin des opposants à la guerre. Sans nier la corruption du régime de Saigon et la honteuse guerre menée par les Etats-Unis, cette occultation a transmis une visions biaisée d'une guerre civile violente où les exactions furent légion des deux côtés. Mais les médias occidentaux n'ayant que peu accès au camp communiste, ils diffusèrent les images des nombreuses bavures et massacres commis par le Sud (un peu comme le traitement de la guerre civile chinoise noircissant le camps nationaliste et ignorant la répression communiste).
 |
| après l'exécution |
 |
| le chef de la police et sa fille réfugiés aux Etats-Unis |
 |
| une civile sud vietnamienne victime des attaques du vietcong à Saigon en 1968 |
Commentaires
Enregistrer un commentaire