L'habitat collectif fait de tours est-il mort ? difficile de le croire tant la pression démographique s'accentue dans les centres urbains. DevenuS pourtant l'incarnation des échecs urbains surtout en Occident, les grands ensembles bénéficient de reconversion menée par les pouvoirs publics et les architectes depuis 20 ans. Plus de verdure, de lumière, d'interaction entre les tours, tels sont les différents axiomes de ces nouvelles constructions. Illustration à Singapour.
Le Minton est un bloc de 1145 unités d'habitations regroupées en 18 tours de 15 et 17 étages. L'ensemble imposant réussit cependant à offrir une synergie entre l'impératif de loger beaucoup et une plus-value paysagère. L'ensemble profite de la topographie de site pour organiser les tours en trois lignes non parallèles orientées Nord-Sud. Les dénivellations n'ont pas été aplanies mais constituent un socle dans lequel viennent s'insérer des espaces verts en étage. De même les écarts de niveau permettent la construction de terrasses en plein ciel accueillant installations type Spa et un magnifique pont/passerelle.
L'intérêt du complexe réside moins dans la grande diversité de services attenant mais à l'esprit familial de la conception d'ensemble. L'idée est d'inciter à une circulation d'ensemble, en créant de véritables paysages communs non plus seulement traversés mais vécus. Dans cette optique le design des immeubles est assez simple. Les lignes épurées, développent une silhouette moderne et élégante. L'utilisation de façade en verre avec baies vitrées et des balcons, casse la rigidité et la monotonie des grandes façades. Quelques appartements bénéficient de balcons très originaux d'ailleurs. Ce complexe acquiert ainsi une touche de classe malgré sa situation en périphérie de la métropole. Toute la force consiste dans l'intérêt porté à la construction des extérieurs. D'abord grâce à la topographie, les jardins forment un jolie dédale végétale invitant à la méditation et la découverte. La dénivellation permet l'installation de cascades ajoutant une touche sonore. La construction en escalier, référence aux rizières locales, casse de plus l'horizon et ajoute des perspectives heureuse. L'ensemble est magnifié par les pièce d'eau et l'incroyable pont traversant le complexe. Rappelant un serpent, sa structure en latte est incroyablement légère et fascine le regard. Il devient à lui seul l'attraction du bloc.
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