A redécouvrir

l'architecture moderne et la Chine

L'architecture dessine le futur visage de la chine et l'année 2014 n'aura pas démenti le constat. La Chine c'est l'eldorado des architectes. Poussé par une croissance économique  (8% en 2014, une mauvaise année pour le pouvoir chinois) et urbaine fortes, l'empire du milieu est en passe de vivre en l'espace de 30 ans une révolution sociale sans précédent. Le passage d'un pays rural à un pays urbain. Cette mutation s'est accompagné de chocs brutaux d'abord culturels la destruction des hutong et des vieilles villes  chinoise, ensuite humains avec la venue de millions de ruraux, l'entassement dans des HLM vertigineux et l'éclatement des famille, écologiques avec la pollution sans oublier le cortège de spéculation, d'expérimentation douteuse et de gâchis. Mais un tournant a été pris depuis l'arrivée du nouveau président. Tout en maintenant la politique de modernisation des villes chinoises dont Shenzhen est certainement l'exemple le plus flagrant, une ligne directrice a été posée : la fin des immeubles bizarres. Sans censurer la créativité des architectes, un frein a été mis aux projets trop en rupture dont la pérennité visuelle et l'intégration au tissu urbain est plus que chaotique. Et si l'on voit les grands noms qui ont postulé pour le prochain musée national de l'art (Jean Nouvel, Gehry, O.M.A), l'attractivité est toujours forte. Tour d'horizon de cette future chine autour d'une dizaine de projets réalisés ou en voie de l'être.

Minghu Wetland Park, Guizhou

Ce n'est pas parce que la Chine s'urbanise que les campagnes sont délaissés. Pour illustrer cette attention, le cabinet Turenscape (connu pour ses recompositions paysagère en milieu urbain) a conçu une merveilleuse passerelle au coeur d'une des plus belles régions de Chine opérant ce "retour" à la campagne que ne renient pas les élites chinoises.





National Art Museum, Beijing

Rien ne saurait mieux illustre la nouvelle ligne doctrine "finis les immeubles étranges" que le choix effectué par le jury. La sélection de Jean Nouvel répond à cette ligne moderne soucieuse d'intégration et de dialogue avec l'environnement. 






voici les projets refusés : 
Frank Gehry
O.M.A

UN Studio

Zaha Hadid
Musée du cinéma et médiathèque à Tianjin

Un hymne à la beauté et aux possibilité offertes par les façades en verre.  Le futur musée va exploiter les possibilités encore largement effleurées de mur-écran et associant ici le lieu et sa destination. S'ajoute une volonté d'inclure le complexe dans parc doté d'un étang, une choix qui va au-delà  de l'esthétisme puisque Tianjin se situe dans cette Chine très polluée et qui connaît des journées entières baignées dans le brouillard.





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