worst building in the world II (immeubles les plus "laids", top Ten)

Très laids ou très audacieux ? trop modernes ou vieillissants mal ? voici un top 10 subjectif d'immeubles qui suscitent des émotions variées.  Pas de jugement de valeur ni de condamnation, juste une immersion dans le monde très créatif, imaginatif et décalé des architectes.

Numéro 10 : Bangkok's Chang Building

Délicat de trouver quelque chose pour sauver ce bulding "tétris" au bec de canard. Trop moderne, trop concept ou tout simplement un ratage complet né de la volonté de copier des modèles nippons sans comprendre la logique paysagère et  le parti pris esthétique.

Numéro 9 : Millenium Dome

Un exploit : une des plus belles enceintes sportives et culturelles  vue de la scène, un toit d'une laideur inégalée. Mais qu'est ce qui leur est passé par la tête de planter des pains de maïs ? Sensée symboliser le passage à un nouveau millénaire, l'enceinte rappelle surtout que le mauvais goût est intemporel ou que tout est question de point de vue..

Numéro 8 : Siège de Pétrobras, Brésil

Pétrobras est la première compagnie pétrolière brésilienne, l'une des 15 premières mondiales dans le secteur. Pourtant pour le siège ils ont fait dans le n'importe quoi. Une mauvaise façade en mosaïque, un choix de couleur discutable et une forme d'ensemble ressemblant davantage à de mauvais logements sociaux qu'au siège d'une firme multinationale... l'argent ne donne pas le goût

 Numéro 7 : la tour de télévision Zizkov, Prague

 Prague la ville au mille clochers ce serait bien  passée de cet avatar de l'architecture stalinienne et brutaliste. Quelle énorme plaie dans le paysage !! Un avantage son originalité attire beaucoup de touristes !! 

 Numéro 6 : Le parlement d'Ecosse, Ediburgh

Oh my Goddess !!! Si l'Ecosse veut faire sécession, il y avait d'autres moyens que de bâtir cet incommensurable ratage esthétique. Dès sa livraison le bâtiment a fait l'unanimité contre lui malgré le parc qui sauve un peu l'ensemble. Aussi particulier que les chapeaux de la reine d'Angleterre, exploit rare..

Numéro 5 : Ryugyong Hôtel, Pyongyang

La magie de l'architecture stalinienne alliée à l'expérience maoïste. Une forme futuriste mais trop, une architecture du paysage absente et une grandeur qui confine au ridicule. Pour une fois la Corée du Nord est dans un Top 5. 

Numéro 4 : La cathédrale du Christ-Roi, Liverpool

Est-ce un décor pour le prochain Men In Black ? non un lieu de culte. Dire que c'est laid est insuffisant. Certes le projet des architecte est visible : revenir à une forme simple, sorte de hutte primordiale. Mais le choix des matériaux, la forme est indéfinissable....


Numéro 3: bâtiment de la radio slovaque, Bratislava.

Encore du brutalisme soviétique avec une touche de couleur bien marquée pour bien faire ressortir le complexe dans un quartier déjà par très glamour. C'était futuriste en son temps maintenant c'est juste indéfendable.

Numéro 2: Bibliothèque nationale de Pristina (Kossovo)

Le Kossovo a subi trois années d'une guerre civile impitoyable qui a atteint son paroxysme en 1999. Pristina a été bombardée et des quartiers entiers détruits. Relever la ville est une urgence non encore résolue. Pourtant malgré les efforts de s'inspirer de l'architecture balkanique mi-byzantine, mi-musulmane, les architectes ont accouché d'une originalité visuelle, un ersatz post brutaliste qui associée à son quartier gagne encore un rang en décalage.  Une seconde place bien méritée. 

Numéro 1 : Le palais de Justice de Lille

 

Un cocorico dont on se serait bien passé. Ce choix difficile au vue d'une féroce concurrence mérite une explication. Ce palais de justice est un exemple de la déconnexion totale. D'abord le bâtiment en lui-même typique du style année 1970 semble sortir tout droit de Berlin-Est. Rien à sauver, le style, les décors, brutalisme violent qui ne valorise pas la justice. Mais il y a pire. Il a été implanté avenue du peuple belge dans le Vieux Lille à l'époque où d'importants projets de réhabilitation étaient envisagés et ont été menés sous les mandats de Pierre Mauroy entre 1973 et 2001. Le Vieux Lille, un des plus beaux quartiers historiques de France, une joyau flamand. On ne peut qu'être étonné de la déconnexion complète entre cette construction et le travail considérable mené dans ce quartier de la métropole. D'où  une collision visuelle actuelle terrible entre les remarquables façades flamandes, les places et espace vert et cette "implantation" grise. Que l'on ne s'étonne pas si des projets de réhabilitation ou de reconstruction sont à l'étude..