Le Moyen-Orient a toujours été connu pour beaucoup de choses. Mais la viabilité et le respect de l'environnement n'en font pas partie de prime abord. Forte consommation, projet pharaonique, piste de ski en plein désert, stade climatisé pour accueillir la coupe du monde, la liste est longue des entorse au développement durable. Pourtant il y a eu une
exception brillante: Masdar City dans les Emirats Arabes Unis, dix-sept
kilomètres à l'est-sud-est de la ville d'Abu Dhabi. Une ville verte, peut être la première à voir le jour après le désengagement de la Chine et les hésitations de l'Europe.
Masdar
City existe comme un projet de développement urbain géré par la société
d'énergie renouvelable Masdar, qui a engagé 15 milliards de dollars
pour faire Masdar City nouvelle ville la plus durable de la planète. Contrairement à Abu Dhabi, une ville qui suit sans réfléchir modèles
archaïques et les principes de construction de l'Ouest, Masdar City a un
énorme potentiel à offrir au monde de l'urbanisme vert. L'oasis vert a été conçu dans son plan directeur par par Foster + Partners, qui ont également conçu l'ensemble des bâtiments à ce jour (sauf Siemens Building le plus récent). Le
visage de chaque bâtiment, l'orientation de toutes les rues et l'organisation de chaque espace public font partie d'une composition équilibrée. On
pourrait faire valoir que d'avoir une seule main derrière l'effort de
conception a compromis la possibilité pour l'aléatoire, le hasard, qui définissent si souvent les
espaces urbains que nous aimons. Dans le même temps, ce qui existe maintenant est seulement une
fraction de tissu destinée de la ville, prévu pour accueillir 40 000
habitants, en plus de 50 000 voyageurs quotidiens.
La technologie est ici réunie pour offrir la meilleure réponse architecturale et environnementale à l'habitat du futur. Certaines
structures sont revêtus de panneaux en terre cuite qui servent de
balcons privés, d'autres des écrans métalliques ou de panneaux muraux réfléchissants remplis d'air (utilisés
pour réduire la masse thermique du mur extérieur, tout en reflétant
simultanément la lumière du soleil loin de). Comme toutes les bonnes architecture durable, toutes ces caractéristiques font plus d'une chose à la fois."
Couplé
avec les panneaux photo-voltaïques sur les sommets de la plupart des bâtiments, une
installation solaire de 10 MW doit produire l'énergie propre assurant les besoins quotidiens de la ville. . L'axe principal de la ville est tournée pour aligner les petites éoliennes avec le vent dominant. Les espaces publics sont implantés pour profiter de l'ombre portée par les bâtiments et pour offrir les meilleures vues. En
fin de compte, pour reprendre les termes de l'ingénieur en charge de la coordination des solutions énergétiques, suggère que les stratégies de conception passive
pourraient contribuer le plus à la réussite à long terme de la ville:
«Un grand nombre des économies proviennent de la bonne et simple
architecture, de l'emploi intelligent de l'orientation du bâtiment, la protection solaire ou de
l'usage du relief .
L'euphorie doit cependant être tempérée. Malgré ses promesses Masdar City reste petit surtout quand on la compare à la métropole d'Abu Dhabi. Il faut d'ailleurs remarquer que le projet a subi une considérable réduction. La surface bâtie ne représente que 10 % de la surface prévue initialement. La cause est simple : la récession économique qui a conduit les investisseurs à réduire la voilure. De là à faire de Masdar City un simple mirage ? Notons toutefois à partir de l'exemple chinois, que ce départ modéré, loin des effets d'annonce tonitruant n'est pas une mauvaise chose. Ce délai permet étudier les effets
de la croissance progressive de la ville, d'améliorer les plans et de profiter du retour d'expériences des nombreuses expériences d'éco cités menées dans le monde. Au de-là de ces problèmes financiers reste une inconnue. Quel lien entre l'habitant et cette ville nouvelle ? c'est en effet une des leçons des l'urbanisme des années 1960-1970. Les villes nouvelles ont toutes échoué (Brasilia, Evry...) à casser leur aspect fonctionnaliste.
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