A redécouvrir

architecture sur l'eau

Ce qui n'était qu'une utopie est en passe de devenir une réalité. L'aménagement d'habitats urbains permanents sur l'eau. 


Les habitats sur pilotis ou lacustres sont apparus très tôt dans l'histoire de l'humanité : dès la proto-histoire (IIIè millénaire) des groupes humains se sont établis à côté et sur des lacs. Les plus remarquables exemples ont été découverts en Allemagne, Autriche (Culture Mondsee), en Suisse ou encore dans le jura. Avec le temps ces cités sont devenues rares en Europe : Venise elle-même est à moitié une cité lacustre bien qu'établie sur des pilotis surplombant une lagune. Dans le monde les exemples sont aussi limités :  la cité de Technochtitlan fut construite sur une île au centre du Lac Texcoco et est donc à moitié une cité flottante. Au Japon on trouve plusieurs exemples de bâtiments flottants : le Grand Torii du sanctuaire d'Itsukushima par exemple, le sanctuaire lui-même d'Itsukushima bâti sur pilotis  et qui flotte littéralement au moment des hautes eaux. Tout autour de la planète de nombreux villages de pêcheurs perpétuent encore cette tradition. Néanmoins tout ceci reste exceptionnel et ponctuel à côté de la vague (...) d'habitats flottants récents. Les raisons de cette ferveur sont nombreuses : prix du foncier, raréfaction des espaces à bâtir, montée inexorable du niveau des océans et concentration des hommes sur les littoraux.  Quelques exemples pris au tour du monde illustrent ces différentes motivations 

L'adaptation nécessaire
Premier territoire à la pointe de ces constructions : pays nordiques à l'image des Pas Bas. Ici une série de maison (photo de droite) sur l'eau perpétuant la tradition locale de l'adaptation à la menace séculaire de la montée des eaux. Au Nigéria la construction d'un école flottante (photo de gauche) dans le bidonville de Makoko permet de résoudre la criante pénurie de terrains constructibles, la concentration littorale et la réutilisation des matériaux locaux issus des activités humaines (Barils, bois ou métaux.)

Des enjeux mixtes : les îles flottantes de Séoul 
La ville est l'une des plus densément peuplées au monde. La fièvre immobilière a considérablement dégradé le paysage en particulier la rivière Han qui coupe la ville en deux. La municipalité a décidé au tournant des années 2000 d'opérer une renaissance de cette rivière en créant une architecture de l'eau. Projet iconique, les îles flottante vues comme le symbole culturel de Séoul, accueilleront des infrastructures de spectacle, d'éducation et de loisir. Elles seront le lieu de nombreux événements vedette dans la ville. Le concept rappelle les étapes de floraison d'un plante : une graine, bourgeon, fleur. Chacune des îles prend la forme de l'une de ces étapes. Les îles flottent via un système de ponton, semblable aux pistes flottantes pour les avions et sont tenus sur le lit de la rivière par un système d'amarrage automatique. Afin de maintenir la stabilité des îles flottantes contre la hauteur d'eau fluctuante de la rivière Han lors de la mousson, les îles intègrent un système d'amarrage qui tient compte de plusieurs facteurs environnementaux tels que le vent, les vagues, les marées, la profondeur de l'eau  et les fluctuations du niveau d'eau . En outre , l'angle et la forme des chaînes sont contrôlées par la technologie Dynamic Positioning System pour assurer la stabilité.

Pour le seul plaisir
Hôtels, maison particulière, se développent  pour la seul plaisir de leurs occupants... 
Maison flottante Seattle

hôtel sur l'eau Chili





Commentaires

  1. J'adore !! Les exemples les plus remarquables ont été découverts dans le Jura :-) et le marais poitevin alors ?

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire