L'architecture durable imprime sa marque sur nos paysages urbains. Le cabinet parisien Maison Edouard François en a fait une des marques de fabrique. Sur le site internet de l'agence on peut lire "Son architecture reflète les tropismes de notre société contemporaine.
Le développement durable, le local, la mise en valeur du patrimoine et
du site sont des thématiques qui traversent la production d’Edouard
François et s’expriment dans des propositions fortes et inattendues, en
phase avec leur contexte". Au quatre coins du monde, ses projets essaiment comme autant de bouquets architecturaux à mi chemin-chemin entre l'immeuble vert et le land art architectural.
Tower Flower, Paris.
Une des oeuvres qui a fait la célébrité du cabinet. Exprimant le désir de nature en ville, l'immeuble illustre le style de l'artiste : nouveauté dans la tradition locale. Les pots de fleur font référence aux traditionnels jardinières ornant les appartements parisiens. La construction des appartements est quant elle innovantes. Les murs porteurs ont été allégés voire supprimés tandis que l'utilisation du ductal (matériau aussi résistant que le béton classique mais plus malléable, déformable) offre à la façade une gamme de lignes originales. Notée que la balcon est entièrement occupé par les bambous !!!
Ginko 46 : éco-quartier à Bordeaux
Toute la créativité de lit dans le titre. Le ginko biloba est cet arbre qui résista à la bombe d'Hiroshima. Ici le projet d'éco quartier s'est développé sur une ancienne zone marécageuse asséchée. Seul vestige de ce passé les arbres qui ont donné le nom à la structure mêlant maison basse sur plateforme, jardins discrets et des cours/jetées s'avançant au dessus du vide comme des excroissances de la masse végétale.
M6B2, tour de la biodiversité
"La hauteur est le sujet écologique
débattu dans toutes les municipalités : la ville ne peut s’étendre
indéfiniment sur les espaces libres, et la densification passe alors par
une surélévation du tissu urbain. En France pourtant, l’urbanisme
« villageois » semble résister ici et là, et s’opposer diamétralement à
l’idée de hauteur, avant même d’en considérer les potentialités. Bénéficiant
d’une exception au plafond parisien des 37 mètres, l’édifice culminant
de la tour M6B2 atteint les 50 mètres. Végétalisée à l’aide d’espèces
issues de milieux sauvages, elle devient semencière : elle permet aux
vents de diffuser des graines de rang 1 dans son environnement immédiat,
devenant alors un outil d’aménagement mais aussi de régénération à
l’échelle de la métropole parisienne, sur laquelle elle distille une
aura « green ». Loin de l’exploit ou de la provocation, la hauteur
permet ici de rejoindre une aspiration primordiale pour l’environnement
urbain : la biodiversité. Son revêtement de titane génère des effets de
moirage qui contribuent à son aspect changeant. Si sa morphologie
organique illustre sa fonction, sa vêture redonne ses lettres de
noblesse à son programme : car il s’agit là de 18 étages de logements
sociaux dans Paris intra-muros, dotés de balcons filants en plein ciel. Le
cœur d’îlot s’étend, lui, comme une prolongation de la façade végétale,
drapant jusqu’aux pieds des autres bâtiments. Ces derniers, plus bas,
aux géométries franches et aux façades métalliques (zinc, aluminium),
sont postés de part et d’autre, tenant les angles des rues. On peut
alors déambuler dans un jardin protégé, comme hors de la ville, entre
arbustes et tapis de bruyère." Edouard François
Gurgaon 71: Inde
Tour sur pilotis, le complexe ressemble à une forêt dressée à l'écart de la métropole de New Dehli au pied d'un plan d'eau. Une palmeraie alliant luxe occidental et esprit indien.
Les appartements sont luxueux - matériaux nobles, marbre,
bois. Ils comportent de grands espaces intérieurs, des doubles-hauteurs,
et offrent des vues à 360°.
Les tours les plus
hautes sont conçues avec « green clouds ». Les green clouds sont
l’extension de l’appartement, ce sont de nouveaux territoires, plus
hauts, qui permettent, quelle que soit la hauteur de son appartement, de
bénéficier de la plus belle vue, en haut de l’immeuble. A partir de son
appartement, on peut accéder directement à son green cloud par un
ascenseur privé. On y trouve un grand espace avec salon, une cuisine,
des sanitaires, avant de se rendre dehors dans une immense terrasse de
100 m2 avec plus de 5m sous plafond, assez haut pour y faire pousser des
arbres. On peut même y cultiver des fleurs ou des légumes organiques.
Quand il fait très chaud on peut venir s’y abriter et dormir au frais,
sans la climatisation. De son cloud, on reste en contact avec son
appartement car quelques secondes suffisent pour le rejoindre. Les
réseaux électriques et domotiques relient l’appartement à son cloud. Les
green clouds sont comme le pavillon de thé dans le jardin d’un
château : ils incarnent le luxe de vie à la française. Le
traitement de l’eau de la piscine est effectué par les plantes. Le
bassin de nage n’occupe qu’une petite partie, le reste est un paysage
aquatique de roseaux, nénuphars et lotus
Jardins d'Anfa : Casablanca
"Les Jardins d’Anfa seront le cœur paysager d’un nouveau quartier au Maroc.
Un
grand parc épais et complexe composé de bâtiments aux façades végétales
crée autant de jeux mimétiques avec la nature omniprésente. Au
centre, la place est arborée de washingtonias plantés comme des forêts
denses et généreuses ; viennent ensuite les buttes fleuries et très
colorées, puis des arbres et des buissons blancs. L’architecture
des immeubles se joue de toutes ces couleurs. Autour de la place sont
implantées des tours aux formes organiques. Celle des bureaux se
distingue par ses façades plantées de bougainvilliers multicolores ;
celles des logements se parent de blanc, avec du jasmin et des
bougainvilliers.
Derrière ces émergences hautes, en léger retrait
des rues, de petits immeubles résidentiels aux façades végétalisées
viennent ceinturer le parc et lui donnent un aspect de jardin habité." Edouard François
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