En 2015 le Sri Lanka pourra admirer le plus haut jardin/résidence du monde. 164 appartements, 46 étages à moins de 10 kilomètres du centre de Colombo la capitale. L'idée a germé dans l'esprit de Milroy Perera associates (un cabinet de design, d'ingénierie et d'architecture sri lankais dont le fondateur a travaillé 20 ans au Royaume Uni) et dans celui du groupe Maga le leader sri-lankais dans le domaine de la construction éthique.
La Forme. Tour par de-là la jungle, l'immeuble se veut le fer de lance des constructions durables en maintenant un équilibre entre nature et aménagement humain. L'objectif est de donner l'impression pour l'extérieur d'un land-building, d'une tour semblant vivre en symbiose avec la végétation tropicale. De l'intérieur les concepteurs veulent casser la notion de hauteur : chaque appartement, chaque niveau doit avoir la sensation qu'il est près du sol, près de la végétation. Intérieurement les appartements prennent le style loft : ouvert, très lumineux, disposant de grande terrasse.
Parti pris. Ce qui différencie ce projet des autres tours vertes, c'est qu'il est construit à partir de la végétation. Celle-ci n'est pas un ajout mais le point de départ de la construction. Les ingénieurs sont partis du principe que les si plantations sur les terrasses donnent au bâtiment son aspect unique, elles ont surtout une tendance naturelle à absorber le son, à la fois interne et externe. Elles
fournissent en outre de l'ombre, produisent de l'oxygène pur tandis que les
feuilles agissent comme un filtre naturel pour la poussière et pour la lumière. De là découle toute la construction. Les terrasses sont allongées pour limiter l'effet de chaleur créé par les baies vitrées. Nul besoin de climatisation car les baies vitrées ne sont pas directement frappées par la lumière solaire.
Durable. L'immeuble fonctionnera enfin grâce à une gamme de technologies durables. Technologies actives : des panneaux solaires fourniront l'énergie, un double système de recyclage de l'eau de pluie et de l'eau utilisée par le rinçage et la douche (une analyse régulière de la Demande Biologique en oxygène s'assura de la qualité de l'eau). Technologies passives par la limitation de l'exposition solaire ou la circulation de l'air. A noter enfin que les jardins disposeront d'un arrosage au goutte à goutte automatique permettant de préserver le tissus végétal tout en économisant la ressource. Projet ambitieux il n'en demeure pas moins une réserve qui limite encore sa qualité durable :le coût. De tels logements ne seront accessibles qu'à la frange supérieure d'un pays dont le PIB par habitants est 10 fois inférieur à la France et qui se classe 93 en terme d'IDH.
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