A redécouvrir

l'architecture de la reconversion : le port de Copenhague


Antienne de l'architecture : la reconversion d'espaces industriels.  Le champ d'expérimentation est vaste et s'est accéléré avec la désindustrialisation et la course au durable. Les zones portuaires offrent plusieurs expériences intéressantes. Moins connues que les docklands de Londres, regard sur les opérations menées dans le port de Copenhague autour ici de la résidence  Havneholmen.



Construite sur un île à l'entrée du port, l'îlot se compose de 236 appartements, d'esplanade, jardin et de jetées. On peut émettre plusieurs remarques. D'abord son aspect vénitien. La légèreté de l'ensemble constitue depuis l'océan un panorama extraordinaire renforcé par les baies vitrées. Une sorte de galerie qui se découpe à l'horizon tout en semblant jaillir des eaux. Cet effet vénitien se lit aussi dans les passerelles reliant les différents corps de bâtiments, dans l'effet de vis à vis entre les différentes  résidences installées de part et d'autre de l'entrée du port et la jetée en bois. 



Ensuite les dimensions modestes de l'ensemble. Une petite structure sorte d'extension maritime de la ville. On retrouve l'une des tendances de l'urbanisme : la ville agglutinante qui se définit par des ilots indépendants unis par sois la trame des transports ou du paysage évitant ou tentant d'éviter la sensation de ville segmentée. 

Intérieurement open space. Le design est ultra contemporain, simple sans être dépouillé. Les murs sont réduits à une place minimale, on navigue dans les pièces. Pas de coupure spatiale et l'utilisation de transition visuelle : balcon, renfoncement, mezzanine..
Le jeu de couleur et de lumière joue un rôle prépondérant. Le blanc des murs contraste avec la mer et le bois de la jetée tout en jouant avec la lumière réfléchie par les vitres.
 L'audace enfin d'installer, d'exposer cette résidence à la Mer Baltique et de maintenir en arrière une partie des activités industrielles. A voir comment vieillisses de telles installations face à l'inévitable montée des eaux des siècles à venir.

Commentaires

Enregistrer un commentaire