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histoire par la photo : passation de pouvoir

Mao se doute-t-il en 1973 que ce petit homme souriant, affable sera celui qui mettra fin à 30 années de maoïsme ? le petite père Deng est en effet un survivant des purges de la révolution culturelle. Entré très tôt dans le PCC, il participe à la longue marche et exerce pendant toute la guerre des fonctions politique et idéologique comme commissaire politique. Il gravit très vite les échelons, devient vice-premier ministre et entame des réformes économiques. Mais son étoile pâlit quand Mao reprend les reines du parti. Déchu de toute fonction politique, il est assigne en résidence surveillée en 1968 puis exilé dans une usine de tracteur du Jiangxi en 1969. Il est victime avec sa famille d'humiliations de la part des gardes rouges : ainsi son fils étudiant à l'université de Pékin choisit de se défenestrer suite aux sévices physiques. Il restera paralysé à vie. L'homme pourtant ne se laisse pas abattre. Ayant fait preuve de contrition et d'auto-critique, il profite des luttes de pouvoir pour revenir en grâce à des postes subalternes aux affaires étrangères. Il a des réseaux et va se servir au maximum de son statut  d'opposant politique victime de la révolution culturelle. Sa position en retrait, son exil temporaire à Caton en 1976 lui permettent d'affirmer son programme et sa stature. Lorsque la bande des quatre est éliminée et qu'il faut choisir un chef capable de mener les nécessaires réformes économiques, c'est vers lui que se porte les choix du PCC. Car Deng a compris à la différence de ces opposants que le temps du pouvoir centralisé excessif est fini : tacticien hors pair il accepte une direction collégiale, laissant des postes ou titres honorifiques à d'autres (présidence du parti par exemple). Il contrôle le parti mais dans les coulisses, un présence invisible mais inévitable qui le rentra incontournable mais après son départ officiel du gouvernement en 1989. 

Itinéraire original qui illustre ces mots de Mao : "Il n'y a pas de routes droites dans le monde"

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