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Etrange accident d’avion : l’affaire du boeing 007 de la Korean Airlines



1er septembre 1983, le boeing 747 KAL 007 s’envole d’Anchorage en Alaska en direction de Séoul. Il s’agit du vol New York-Séoul emportant 269 personnes. Il n’atterrira jamais. A 18h 26 un avion de chasse russe annonce avoir abattu un avion de type boeing ayant pénétré en territoire russe et n’ayant pas obéi aux tirs de sommation. L'appareil s'écrase finalement dans la mer à environ 55 kilomètres au large de l'île Moneron. Alors que la guerre froide connait un regain de tension (opération ablearcher, crise des euromissilies et guerre d’Afghanistan), l’évènement est repris par tous les médias pour démontrer que l’URSS est « l’empire du mal » pour reprendre les termes du président Reagan. 




La Maison Blanche parle  du « massacre de la Korean Air Lines », de « crime contre l'humanité [qui] ne doit jamais être oublié » et d'« acte de barbarie… d'une brutalité inhumaine ». L’URSS elle s’empêtre dans des explications confuses : l’avion aurait été confondu avec  RC 135 de l’armée, l’avion effectuait une mission d’espionnage. Le discrédit est total d’autant plus que c’est le deuxième incident de ce genre avec un avion coréen : le 20 avril 1978 le KAL 092 après avoir violé l’espace soviétique et refusé d’obéir à des tirs de sommation reçoit deux tirs missiles qui le forcent à un atterrissage en catastrophe, 2 passagers sont tués. 


Avec la chute du mur de Berlin et l’ouverture des archives, cette affaire a connu un nouveau rebondissement qui fait toute la lumière sur les causes du drame du KAL 007.  D’abord les éléments matériels contredisent la théorie officielle. L'unique témoignage direct qui permit d'accuser l'URSS viendrait des passagers du navire de pêche japonais Chidori Maru, qui virent et entendirent un avion prendre feu en vol. Des débris calcinés auraient été rapidement retrouvés sur les lieux qui n'auraient pas été ceux du Boeing. Lorsque les débris du boeing remontèrent à la surface après plusieurs jours surfaces, ils le firent sur les côtes septentrionales de Hokkaïdo et méridionales de Sakhaline c’est-à-dire à l’opposé du lieu supposé du crash l’île de Moneron. En revanche de nombreux débris d’avions militaires furent retrouvés. Autre élément le colonel Osipovitch interrogé une fois le mur tombé a clairement décrit l’avion sur lequel il a tiré : un avion sans lumière dont la silhouette était celle d’un 707 et non d’un 747. L’avion n’a pas accepté d’obéir aux règles d’engagement en vigueur dans toutes les aviations et a  au contraire essayé de fuir, attitude incompréhensible de la part d’un pilote civil.


La vérité a lentement pris forme. La KAL  a été souvent accusé d’effectuer des opérations d’espionnage pour la CIA. Si rien ne le prouve dans le cas du KAL 007, une chose est sûre. Les pilotes sont volontairement rentrés dans l’espace soviétique trompés par leur équipement qui semble-t-il avait été dérêglé. Pourquoi ? Il se trouve que la région de Sakhaline est sensible abritant des centaines d’avions de combat, des bases de missiles et navales. Pour les Américains le KAL devait leur permettre de tester les systèmes électroniques de surveillance et de communication des russes. Alors que le KAL croyait faire bonne route il se trouvait au cœur d’une manœuvre d’écoute impliquant plusieurs avions espions américains, des 707 reconvertis. Ce que les Américains ignoraient c’est que d’une part les pilotes coréens comprenant qu’ils faisaient fausse route auraient fait demi-tour plus vite et que les soviétiques réagiraient beaucoup plus vite. La tragédie s’est alors déroulée de la façon suivante. Les avions espions américains ont été engagés par des chasseurs russes plus rapides qui en ont détruit au moins un, celui du colonel Osipovitch. C’est au cœur d’une vraie bataille aérienne impliquant aussi deux navires de guerre américain  l’USS Badgier et l’Elliot, un navire espion que l’avion de la KAL apparu sur les radars américains en provenance du territoire russe. Dans la panique l’un des navires tira un missile sur l’avion le prenant pour un ennemi.

Laissons les derniers mots de cette dramatique histoire à un membre du gouvernement russe en visite au Japon en 1991 : « L'histoire réelle est plus compliquée que la version officielle des événements

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