A redécouvrir

Sotchi : des jeux, de la démesure et le durabe



Les chiffres sont sortis et ils sont vertigineux. Les JO d'hiver de Sotchi coûteront 36 milliards d'euros, 5 fois la mise de départ. Rappelons que le choix avait déjà soulevé bon nombre de critique : sur la nature du pouvoir politique (mais JO et démocratie ne font plus bon ménage), sur les polémiques concernant la campagne anti homosexuels et surtout sur le climat de cette station balnéaire laissant planer le doute sur l'enneigement (des dameuses ont été utilisées pour stocker la neige tombée l'hiver dernier et les canons à neige sont prêts à intervenir...).
Passons vite sur les réserves politique pour présenter l'ampleur des travaux. 36 milliards un record (plus que Pékin), 25 fois plus que Vancouver et son 1,4 milliard. Il faut dire que la corruption a prélevé son obole entre 40-50% des sommes et qu'il fallait partir de loin. La station côtière n'avait subi aucun aménagement majeur depuis l'ère soviétique. Un nouvel aéroport, 200 km de voies de chemins de fer, un gigantesque pôle multimodal, 400 km de routes, 77 ponts, 12 tunnels et d’innombrables immeubles, voilà ce que le génie civil a dû faire sortir de terre. Et pour les équipements sportifs, c'est pareil. 2 sites olympiques ex nihilo : 
  • un parc olympique pour les cérémonies et les sports de glace
  •  Krasnaïa Poliana, le complexe de montagne pour les disciplines de neige


Ice Cube
Alors d'un point de vue architectural, c'est pas mal même si le ice cube pour le curling a un je-ne-sais-quoi de style stalinien qui fait tache.



Heureusement le palais des glaces est sompteux.



Pour le durable, cela laisse songeur. La pollution engendrée par les nouveaux équipements routiers est évidente. Plus problématique est l'avenir des infrastructures  pour une ville de 400 000 habitants seulement. Albertville il y a 20 ans a vite déchanté...

Commentaires

Enregistrer un commentaire