A redécouvrir

Moscou se met à l'heure irlandaise


Pour le futur musée des arts contemporains, c'est le cabinet d'architecte Heneghan Peng qui a été choisi. Son projet de bâtiment comprenant également un parc reprend des thématiques typiques de la vulgate architecturale actuelle. Observons en détail dans la forme, dans l'intégration au paysage et les volumes intérieures de la future institution.






Le futur musée aura  donc une forme  verticale et se composera de galeries superposées décalées. Un choix audacieux mais que l'on retrouve déjà à new York dans le musée d'art contemporain du studio Sanaa et (à gauche) ou  plus récemment à Berlin pour la Tchouiban  fondation (à droite). Cette structure modulaire présente plusieurs avantages. Elle évite que le musée ne ressemble à un immeuble de bureau. Elle règle le problème de luminosité car il est difficile dans un musée de réserver une grande surface murale à des fenêtres, le mur étant prévu pour l'accrochage des oeuvres. Rajoutons aussi l'originalité de chaque étage. Chaque niveau est conçu sur un plan unique. Cela offre des possibilités d'organisation libre et évite chez le spectateur l'effet de répétition. L'existence des terrasses crée enfin des espaces de repos, de restauration, d'ouverture manquant souvent dans les musées classiques. Elle permet également d'exposer en plein air certaines oeuvres.

Ce musée s'intègre de plus dans un plan d'ensemble englobant la création d'un parc. Le cabinet a trouvé une nouvelle vocation à cet ancien aérodrome désaffecté sans l'effacer complètement. Le tracé des anciennes pistes est visible à travers les travées des jardins. Parc et musée offre aux immeubles alentours un point de vue unique et valorisant. Le musée est l'instrument du reclassement de cette partie de Moscou. Son existence justifie l'organisation dans le parc d'activité sociales.


La conception interne du musée suit trois axes
  • l'étage supérieur réservé aux expositions
  • des espace d'exposition style open space
  • un effort particulier autour de l'information aux visiteurs


Ce schéma incite ainsi le visiteur à naviguer à travers tous les étages avant d'atteindre le niveau de expositions. Cela résout la problématique des salles d'exposition ignorées par les visiteurs car situées à l'écart des grands trajets vers les oeuvres phare (comme au Louvre ou au Musée du Vatican). Face à cette situation les musées n'avaient d'autres solutions que de modifier la muséographie, solution adoptée pour le meilleur et pour le pire comme le rappelle l'ancienne scénographie du musée d'Orsay. L'open space pour les expositions privilégie le plaisir du visiteur. Ne pas surcharger l'espace, accentuer l'expérience sensorielle à 360° autour des oeuvres, viser la navigation libre. Ceci multiplie les parcours, les itinéraires individuels. Et à nouveau il semble que les créations de studio SANAA ont nourri l'imagination de ce cabinet en particulier la célèbre galerie du temps du Louvre II à Lens.

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