Naples est célèbre pour son urbanisme riche et chaotique, ses embouteillages monstres et son réseau de transport commun délabré en banlieues et soumis à de fréquents accrocs. Dans cette ville gangrénée par la pauvreté, l'Europe et la Municipalité ont lancé en 2000 un vaste programme de restauration des stations de métro, les stations de l'Art. Créer le plus grand musée d'Art contemporain souterrain accessible pour le prix d'un ticket : 1,30 euro. Pas d'art pour décorer mais des oeuvres intégrées à leur espace proposant aux voyageurs une découverte sensorielle. Les escalators, les pavements, les plafonds ont été investis par des architectes/designer de toute l'Europe avec une mission : mettre l'art dans la vie des gens. Un musée inconscient s'offre alors à un public qui ne va pas ou rarement dans les musée, un art qui voyage, qui questionne à l'image de la dernière livraison : dans la station Garibaldi un mur miroir sur lequel figurent des photos de voyageur en attente. 16 stations ont été livrées pour un projet qui s'inscrit à la fois dans les logiques d'installation de l'Art dans les lieux les plus insolites, de déconstruction de la notion de musée et de conquête de l'espace souvent déclassé des métros (à l'image des aménagements de la Ligne 1 du métro parisien).
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