A redécouvrir

15 août 1974

Tout le monde connait le film d'Abraham Zapruder, les trente secondes les plus célèbres de l'histoire. Il existe un autre film aussi fort, plus même témoignage direct de l'histoire : la tentative d'assassinat par un commando nord coréen du président de Corée du Sud Park Chung Hee le 15 août 1974.
Rappel des faits. Depuis l'armistice de 1953, la tension reste vive entre les deux Corées et les incidents légion. On ne compte plus les tentatives d'infiltrations d'agents nord coréens, presque marginales à côté d'incidents qui dans n'importe quel autre pays auraient conduit à une guerre :


  • 21 janvier 1968 attaque de la résidence présidentielle par un commando Nord Coréen, une centaine de morts dont 3 soldats américains
  • Octobre 1968 : raid contre la côté sud coréenne de commandos nord coréens.
  • 1974 : l'attentat précédemment cité
  • 9 novembre 1983, attentat à Rangoon contre le président sud coréen et sa délégation (4 ministres sont tués)
  • 29 novembre 1987 : attentat contre un boeing de la Korean Air Lines attribué à la Corée du Nord
  • 15 juin 1999 combat naval entre les deux marines, un navire nord coréen coulé
  • 2002/2010 : bombardements et incidents autour de l'île de Yeonpyeong
  • la liste pourrait encore s'allonger en évoquant le cas du Pueblo navire espion des Etats-Unis capturé en 1968, l'enlèvement de citoyens sud coréens et même japonais (13 au moins entre 1977-1983
L'année 1968, en plein coeur de la guerre du Vietnam a été très féconde en incidents graves. Le président Park lui a réchappé à au  moins deux attentats majeurs. Plusieurs raisons à ce ciblage : la durée de son pouvoir - 15 ans - la nature autoritaire de son régime, l'essor économique foudroyant de son pays qui ne pouvait qu'agacer son voisin du Nord et son attitude très dure à l'encontre de son voisin. L'attentat de 1974 a particulièrement marqué les esprits, non seulement par les circonstances de l'attaque (lors d'un discours dans le théâtre national de Séoul devant des étudiants), par les victimes - si le président a réchappé, sa femme et un lycée ont été tués - par l'auteur de la fusillade - Se Mun Gwang un coréen d'origine japonaise utilisé par la Corée du Nord.

Commentaires